samedi 19 septembre 2009

Delhi, retour à la source

Arrivé ce midi d'Amritsar après 6h de train superexpressdeluxeairclimatisébouffeincluse. Un beau train confortable comme chez nous, mais avec du service en plus.

Passé une semaine complète à Amritsar finalement. Changé d'hôtel pour du gros luxe les 3 dernières nuits: deux draps, comptoir de salle de bain en marbre et eau chaude. On ramollit avec le temps. Même bu du café. Du bon. Prêt à m'en retourner chez les occidentaux faut croire.

Amritsar, la nuit, la vie, le temple.
Encore plus ésotérique. Du monde couché partout sur le plancher des couloirs extérieurs, des bénévoles qui frottent l'or et le laiton, le verre et le marbre. Peu de pélerins qui déambulent. Moins frénétique que le jour. Tranquille et zen au pays des Sikhs types. Pas de file pour se rendre au temple. J'y vais. Le golden temple (Harmandir Sahib) est situé au coeur d'une immense enceinte à ciel ouvert, au milieu de la "piscine du nectar", et est relié au bord par un long "causeway". Voir sur wikipedia pour des photos et le plan pour comprendre (lien à droite). Sans le savoir, j'arrive à temps pour la messe de 23h. Après 15 minutes, je m'éclipse, de peur que l'homélie ne dure toute la nuit. À la sortie, en jasant avec le sympatique Sikh gardien à l'entrée du causeway, j'apprends que c'est déjà presque fini et qu'ils ferment le temple entre minuit et 2h30 du matin pour lui en faire toute une de belle toilette. C'est comme ça tous les soirs. Je lui demande ce qu'il y a dans les deux bols que j'ai vus pendant la messe devant celui qui avait tout l'air de mener la patente. Il me dit que c'est le "Holy Sweet"(!) : genre d'ostie, en moins plat. Une pâte sucrée pas mal du tout (un pèlerin passant par là, encore tout illuminé de sa messe, m'a fait goûter) qui donne presque le goût de se convertir et de faire dans les 5 K, 5 éléments hautement symboliques qu'un Sikh doit porter. Les 5 K sont: kēs (les cheveux longs), kaṅghā (le petit peigne qui tient les cheveux), kaṛā (le bracelet de fer), kirpān (le poignard), and kacchā (des sous-vêtement lousses!?).
Aux cuisines, plus tranquille la nuit par contre. Apparemment, il se sert 40000 repas gratos par jour!

À la frontière
Autre activité touristique de la région, la relève de la garde et la fermeture de la frontière indo-pakistanaise, située au village d'Attari (2 "t"), à 35 km à l'ouest d'Amritsar. Ça s'enfarge pas dans les pâquerettes ce monde-là. Pour avoir une idée, voir un exemple sur youtube (lien à droite).
Plein de monde côté indien. Ça danse du bollywood, ça chante, ça crie, ça joue du drapeau. Les étrangers ont même droit aux gradins VIP. Quand j'y étais, les gradins pakistanais étaient malheureusement presque vides, pour cause de ramadan.
Étrange rituel; tout ça quand on sait que 2 jours avant que j'assiste à la cérémonie, des petits comiques du côté pakistanais (pas l'armée, qui jouait au cartes pendant ce temps-là) ont lancé 2 roquettes dans le coin d'Attari. L'armée indienne a riposté. Pas de dommage ni blessé ni mort... et hop, on se refait une petite cérémonie de relève de garde ce soir? Volontiers!

Delhi, 37C
De retour à Delhi donc, cette fois-ci pour y passer mes 2 dernières nuits en Inde avant longtemps. Le meilleur rapport qualité-prix pour les guesthouses se trouverait dans le quartier des réfugiés tibétains en exil. M'y voilà donc, au Lhasa Guesthouse, en plein coeur du minuscule mais densément peuplé quartier tibétain, au nord de Old Delhi. L'avantage, c'est que les rues y sont tellement étroites qu'on peut seulement circuler à pied. Pas de rickshaw, pas de bruit. Merveilleux.
Même pris le métro pour m'y rendre. Métro flambant neuf construit au cours des dernières années en vue des jeux du Commonwealth l'an prochain. Bien fait le métro. Système de jetons qui pourrait être efficace, mais on est en Inde. Ils passent tous les sacs aux rayons X. Beau line-up!


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