mardi 31 juillet 2012

Hornstrandir... donc

Hornvik-Lonafjordur (3e jour de rando)
Au GPS, et pas de la tarte. Ça se devait franc sud les doigts dans le nez, ce fut un peu n'importe quoi, les doigts croisés. Ahhh les raccourcis. Et les nuages. Pour ma mémoire, levé le camp à 17h de Horvik côté est, après une ballade allège au phare-guesthouse, arrivé à 22h30 de l'autre côté, au rendez-vous du bateau de lundi, à Lonafjordur.
Ceci dit et parlant tarte, de façon générale, pas vu de recette de tarte aux pacanes, ni de pékan, ni de carcajou évidemment, parce que je serais pas là à vous raconter ça de vifs doigts. Par élimination, pas d'arbre, pas de route, pas d'électricité, pas de cheval, pas de train, pas de moustique (que des petites mouches noires qui piquent pas... dire qu'on m'a fait acheté un filet!), pas de mouton (en Islande, digne de mention), pas de poisson (j'ai pas cherché non plus), pas d'anoure, pas de mammifères marin, aérien ou terrestre. Sauf un quart de douzaine de paires de beaux p'tits renards arctiques en laine polaire brune-bleue. Sont-ti tassés cute! Téléguidés pis toute, là juste quand et où on les voudrait. Ahhh, la technologie islandaise! Y en a un qui est même venu me laissé un p'tit cadeau tout frais sur le bord de ma tente. C'est-ti assez fin. La pancarte dit qu'il est permis de les nourrir... mais juste un ti-peu!? Ahhh la permissivité islandaise. Vu un paquet d'oiseaux par contre. Et pas reçu de cadeau par la tête, je me demande bien par quel miracle. Beaucoup de cours d'eau aussi... et de traverses au gré du gué, pieds nus dans l'eau frette.
Et quelques humains. Bien peu pendant la marche. Beaucoup plus aux campings désignés. Et aucun aux campings pas désignés laborieusement choisis par le propriétaire des vifs doigts ci-présents.
Quelques humains en chalets privés d'été, genre de baux de villégiature de droits ancestraux acquis de générations antérieures. C'est que jusque dans les années 1940-50, avant les magnifiques années '60, il y avait du vrai monde qui vivait dans l'Hornstrandir. Vous verrez le coin que vous vous demanderiez ce qu'ils faisaient là et comprendriez pourquoi ils sont partis. Un fils d'Hornstrandinois me disait qu'ils sont partis parce qu'ils étaient tannés de pas avoir de la radio, de la tivi, de l'électricité, de la visite. Pas eu besoin d'exproprier personne pour en faire une réserve naturelle protégée. Ils auraient dû faire ça à Forillon tiens... coupez la tivi et tout le monde lève les feutres, facile.
Drôle d'endroit quand même la péninsule. Je vois pas d'équivalent chez nous. Ça se veut sauvage et isolé et en même temps pour $100 et 50min d'avion de Reykjavik + $100 et 50min de bateau d'Isafjordur, on est rendu dans un incroyable terrain de jeu pour le "goretex enthousiast" (NDLR: en anglais dans le livre). Tu peux te perdre comme il faut, mais jamais pour plus d'une semaine à la fois, vu que c'est une péninsule avec pleins de baies, de falaises et de fjords et que ça se traverse d'un bord à l'autre en une ou deux journées, et qu'il y a de l'eau relativement potable partout. Ça fait que les Islandais sont pas trop nerveux d'y lâcher lousse les touristes sans trop poser de questions.
On donne rendez-vous au bateau de retour à peu près n'importe où autour de la péninsule et on sait pas trop ce qui se passe si le bateau se pointe pas, ou si le passager n'est pas au rendez-vous. Enigue!

Encore pour mes neurones, et pour conclure pcq le chauffeur du bus Reykjavik-Landmannalaugar jase et que ça l'air intéressant (je pourrais tout vous écrire ce qu'il dit, mais je tape pas assez vite):
Rando jour1: débarqué sur la péninsule à Hesteyri vers 15h, départ après le café du café vers 16h (il y a 2-3 bâtiments restaurés dont un guesthouse/café), fait un peu le twit pour pousser jusqu'à un endroit isolé et arrivé dans la petite baie de Haelavik, de l'autre côté, juste à temps pour le coucher du soleil, 23h14. Ça valait le déplacement, et la montée intense vers la fin.
Jour 2: départ à 13h, arrivé à Hornvik passé le camping officiel, sur le bord d'une chouette chute. 1ère partie intense au gros vent de falaise à oiseaux (j'en ai même perdu ma calotte! Ben oui, j'avais une calotte.) à chercher une trail fantôme pour descendre un secteur plutôt abruptissant merci. Dernière partie à zigonner solide pour essayer de traverser une rivière sans avoir de l'eau jusqu'aux aisselles.

Voilà pour l'Hornstrandir. Over&Out pour quelques jours.

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