vendredi 27 juillet 2012

Keflavik, pas l'aéroport

(oups... Bogue de blogue, ce texte de la semaine dernière se retrouve ici!?)

Ahhh, il est de ces petits coins de planète qu'on ne voudrait jamais quitter, euh... peut-être pas jamais, mais pas tout de suite en tout cas. La rando mal commencée à partir de Látrabjarg s'est plutôt bien déroulée, sous un ciel radieux et sur un sentier splendide et bien mal balisé. La verbo-motrice à lunettes du petit musée aux deux avions crashés au siècle dernier (un bimoteur Antonov d'Aeroflot et un DC-3 américain... ils font vraiment des musées avec n'importe quoi ces Islandais) à Hnjotur m'avait pourtant tout expliqué la rando, il y a quand même eu des bouts moins évidents. On a beau suivre une falaise, quand ça monte et ça descend tout le temps et qu'on est lesté comme un mongol fier, on tente les raccourcis. Et par expérience, ça ne me réussit pas tout le temps les raccourcis. Ceci écrit, la joie de l'arrivée triomphale tout en bas entre 2 falaises, sur une plage de carte postale, mouillée de mer et de rivière, bordée d'une jolie cabane d'urgence de couleur vive, Keflavik, après 5h de marche costaude, valait le déplacement. Seul un rabat-joie dirait que ce n'est que la mi-chemin d'une ballade de 28km finalement et que la falaise suivante ne serait ni tarte ni gâteau, et il aurait raison.
Mais profitons du moment présent. Gros soleil, enfoncé dans une chaise thermarest comme dans un gros pouf de salon, vue sur la mer, la plage et l'univers, le chana masala frétille dans son sac juste à l'idée de se faire réhydrater. L'estomac remonte tranquillement des talons. Même le vent collabore et se calme le pompon.
Marche sur le sable, allège et zen comme un bouddha d'hélium (belle place pour le "ploguer", le bouddha:) ), tout nu dans la tête, 3h de dé-tente appréciées, après les 16h de tente.
Et puis allez hop, faut repartir se retaper de la recherche au cairn et du battage de falaise. Arrivé de l'autre côté, sur la route de Raudasandur ("plage de sable rouge"), content comme un marsouin, mais plutôt mal en points, en tout et en partout. Pas d'auto en vue pour me poucer jusqu'à la route principale, encore 8km de l'autre côté de la péninsule, pas eu le choix de crasher sur le bord de la route vers 21h30, sec et usé comme un Antonov en manque de fuel au siècle dernier. Si j'avais pas eu de tente, je l'aurais même pas montée.

NAMM 2: toujours s'entraîner en conséquence, avant de faire un peu de sport. 20km allège dans un champ de pâquerettes , c'est pas 28km en relief chargé comme un twit.

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