mercredi 5 mars 2014

Tonlé Sap le dimanche 23, quai no 3.

(Je suis à 17 jeux de mots de pouvoir postuler au Voir... lâchez-pas)

Il fallait au moins le voir, ce Tonlé Sap de sapré lac de lac. À vélo par un autre dimanche, bleu poussiéreux, chaud, 34°C pas ressenti, 42°C bien senti, au mieux, de dire le météomedium. Lendemain d'Angkor Thom. 
Parti de Siem Reap, franc sud pour aller frayer (au sens non piscicole du terme) les parages. Au quai des touristes, on est loin d'être rendu au lac, à peine dans un doigt de lac. Un toutipeu l'arnaque. 
Pour continuer sur terre, des gardiens vous courent après pour le droit de passage au petit prix. 
Pour continuer sur lac, il faut se payer un tour guidé d'une heure et demi à prix pas très local local. C'est pour aller scèner le village flottant, pour bien lui scruter la scène. Et pendant qu'on se tergiverse à savoir si ça vaut le soleil battant de se taper le beaulac d'aller-retour, des touristes à chapeau débarquent des bus à gros flots pour mieux se faire mener en bateau. Choisi de poursuivre à vélo. Parce que ça rime.
Et que sur l'incroyable carte (1) du gépéesse, on voit qu'il y a encore bien du chemin à frayer pour arriver à bon bord.

On passe la guérite en montrant son coupon, les étaux (2) serrés d'un semblant de marché de poissons qui auraient beaucoup marché, quelques km de route de sable pas raffiné, puis, des cabanons, pas grands, du monde autour, pas riche, et un bout d'eau à traverser, pas long. Me suis fait enchaloupé sur 45 pieds pour traverser la rigole avec un type drôle, et insistant. 1 dôllar ("dollar" dit avec l'accent français, legs de nos cousins).
Suis allé pédaler tout au bout de la langue de terre, parfois argile silteuse bien sèche, dure et raboteuse, pas large, parfois sable mou, pas pédalable, pieds à terre. Sous le regard des bateaux lents qui mettent déjà une bonne demi-heure pour se rendre au lac... mais moins à se brasser la cage dans le rabotage plus dans le cabotage.
Sur le bout de la langue, encore 4-5 cabanons accrochés au rivage, du monde dedans, souriant, avec pas beaucoup de dents. Pied-à-terre.
Et pas très loin, entre les bateaux de scèneux, le village, flottant, à qui mieux mieux.

Revenu jusqu'à Siem Reap, content de la journée, langue à terre.

Notes: 
(1) Non mais vraiment, je le dis souvent, mais je m'ébaubis sans répit... quelle époque formidable! Ne serait-ce que pour les privilégiés qui ont les moyens d'aller scèner des tôt dits de cabanons de bord d'eau. Sur le gépéesse du ifun, il y a vraiment la moindre rue et le non moindre sentier pédesque, dit avec l'accent et l'orthographe de Baie-des-Rochers. Autour d'Angkor, en ville et tout partout, ça permet d'explorer coins et racoins sans jamais se poser la fameuse question: où-que-suis-je-donc-où? Et encore moins de la poser à un Cambogdien khmerquois d'expression cambodgienne unilingue de colonisation française indochinoise pas anglaise.
Et voilà pour le trajet (laissez-vous pas berner par la carte, on dirait pas, mais sur les derniers km, il y a vraiment juste une petite largeur pas submergée)

(2) Vous saviez, vous, que "étal" au pluriel ça peut faire "étaux" mais aussi "étals". C'est du français contemporain, pour pas confondre avec l'homonyme "étau(x)". Un cas rare. On préfère la version qui confond, vous vous en doutiez...


3 commentaires:

  1. T'es sûr que c'était pas plutôt un mardi 23 ?
    Ah ! ce cher Arthur... on peut l'emmener partout avec nous, il est toujours d'ambiance !
    :-)

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  2. Pis le Phnom Krom au sommet de la butte, c'était beau?

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