On n'arrête pas le progrès!
http://www.flickr.com/photos/ke_martel/sets/72157627279487798/map/
En résumé, bref mais intense comme on les aime. Fabuleux voyage de mille lieues(x). Entre terre et mer. Genre de surf & turf du petit périple. Le pizza-getti de l'aventurette. Preste et svelte. Lumineux et insomniaque.
Et parlant de Lapons, merci de vos efforts, je sais, entre les enfants, les lunchs, les vacances, le boulot, le dodo, la gardienne, la voisine, le travail, le bronzage, pas toujours facile de concilier calembours de lapon, lecture de grands cabotages et routine. Merci donc à tous ceux et celles, qui, de près ou de loin, auront contribué un tant soit peu au succès de ces vacances dites de la Construction 2011, les miennes en tous les cas. Merci pour les commentaires, les pensées solidaires, les encouragements. J'ai rarement eu autant l'impression de ne pas voyager tout seul, sauf les fois où je n'ai pas voyagé tout seul. Si j'ai pu vous extirper au moins un sourire, j'en serai satisfait.
Et pour ceux et celles qui lisent ces lignes avec le grand décalage de la vie, en se disant "vite, vite, faut que je lise son blog pour pas avoir l'air con quand il va me parler de son voyage... ah ben fuck, ça va me prendre une semaine de vacances complète avant de pouvoir lire tout ça. Cou' donc, 'i a-ti passé deux semaines à écrire des niaiseries en baignant dans un spa scandinaves dans les Laurentides?", et bien pour ceux et celles-là je dis: "Allez voir les photos, c'est fou ce qu'on peut trouver sur le net en rattatinant dans un spa scandinave au coin Rachel et Molson."
Pour ma part, avec la mémoire qui s'égraine comme un vieux chapelet au soleil de minuit, ce bloguage incessant me rappellera quelques paysages et quelques visages qui autrement seraient tombés inévitablement dans l'oubli.
[Intermède Flash McQueen 2 en 3D et en norvégien sans sous-titre, au cinéma du coin, puis musée/aquarium Polaria à regarder des phoques et des étoiles de mer faire les chiens pour des bonbons au poisson. 19h, de retour au Kino. Pinte de Bayer rousse et sandwich brie, chorizo, tomates = 34$. Sur la table-tournante: après Pink Floyd, Hendrix et Tom, nous en sommes à Portishead. Ça vaut une dernière pinte.]
En vrac:
1- Quelques trouvailles d'enthousiastes lecteurs-trices:
- "Lapon! Lapon!" pour les feux de boucane.
- La plus petite humoriste scandinave? Lapoune.
- Pis fait attention en sortant du jacuzzi, avec l'eau et le froid, Lapon pourrait être glissant.
- tu sembles t'amuser comme Lapons en foire.
- Rien trouvé d'autre avec Lapon, Lapa l'temps.
2- Ce que je vous ai pas conté:
- la marche de 10h de Kirkfjorden à Ramberg, de 22h à 8h, la nuit avant la soirée au Twin Peaks Kafé.
- le 5@7 dans la tente à Knivskjelodden: dans le sac de couchage à 5pm pour une sieste, sorti du sac tel un chat léthargique 14h plus tard.
- qu'un mille norvégien = 10km (eh oui!), et qu'à pied, ça use.
- qu'ils ont des petites niches à bacs à vidange assorties à leur maison.
- pleins d'autres choses encore moins intéressantes.
3- Ce que je ferais si je revenais:
- l'été: take a kayak!
- l'hiver: take a ski/sno trip in the backcountry!
- et j'apporterais mes lunchs et davantage de cliff bars.
4- Ha det!
Jeudi en allant vers le nord du Cap Nord:
- un pêcheur en minivan sur 7 km
- mon 1er "camping car" (comme seuls les français peuvent le dire): Julio, Helena et les 2 bambinos, accompagnés du beauf Alessandro, ou l'inverse. Des Italiens. Sur 8 km, au début du sentier pour Knivskjelodden.
Vendredi matin, détrempé bord en bord jusqu'à la moelle des dents, frette comme un poulet déplumé en janvier, en marchant sur le chemin d'Honningsvåg depuis une heure:
- 2e camping car: un couple d'Italianos (ni?) et leur bambina (i?), à qui je dois une sacrée chandelle pcq je sais pas dans quelle hypothermie je serais arrivé en ville.
Samedi:
- Honningsvåg - Skaidi, 122 km: 1ere auto qui passe, me ramasse. 10h du mat'. Winnebago Deluxe. Voir notes sur la photo. Un couple de retraités Autrichiens/Allemands aux cheveux tout blancs, vivant en Suisse (Lucerne). Juste deux dans c'te gros bateau-là. Encore une fois inattendu comme lift.
- Skaidi - Alta, 90 km: Golf VW ou équivalent. Un pêcheur Islandais chauve venu travailler en Norvège et un peu trop esseulé à mon goût quand il a commencé à me parler qu'il avait rien à faire de son samedi de congé et qu'il y avait une belle piscine à Alta. J'attendais juste qu'il me parle de sauna pour sauter du char. Est venu m'accompagner au musée d'Alta, que je tenais pas à voir du tout, mais qui m'a permis de le semer, à contempler lon-gue-ment et en détails les "fameux" pétroglyphes de ce site de l'UNESCO. Belle exposition sur la découverte et la recherche scientifique sur les aurores boréales par contre.
- Alta - Alta, 15 km: Mme Machinsklødvåg, très gentille Norvégienne avec laquelle j'aurais pu jaser des heures mais qui tournait à gauche au coin. Étonnamment, 1ère jasette du voyage sur le tueur d'Olso.
- Alta - camping de Tromsø, 500 km, env. 6h, Ford familiale TDI 2004, 130000 km, achetée usagée en 2010 pour 125000kr, 6,3l/100km: Ondrea (j?), un autre chauve, Norvégien celui-là, fin trentaine, suspicieux pour les 2 premières heures, jusqu'à ce qu'il commence à me parler de sa blonde finlandaise. Là seulement j'ai pu relaxer. Propos informatifs intéressants sur un paquet de norvègoiseries et de Laponeries (salaires, conditions de vie en ville et en campagne dans le nord, chasse et pêche, les Lapons et leurs rennes, etc.).
Voilà. En 2 semaines, à part un lift dont je me serais passé, l'expérience d'un quadragénaire sur le pouce en Norvège est on ne peut plus satisfaisante. Fini maintenant. Peut-être à jamais, qui sait?
(Une fois les zoéliennes passées)
Bon, j'étais en bateau d'essayer de revenir quelques jours en arrière, mais c'est fou comme il s'en passe des aff... Ah non! Une autre Trollée (enfin réussi à ploguer Troll... ça change des Lapons) d'éoliennes... au moment où nous accostons Havøysund. Un hameau bien ventilé, pas d'autre mot, auquel ces merveilles du génie humain s'intègrent savamment dans le non-bâti de l'arrière-plan. Chef-d'œuvre évident d'un Chef en Paysage connaisseur en la matière.
Bon, l'émoi passé, revenons vite en arrière avant que l'avant ne nous amène encore au moulin son eau d'imprévus. Que c'est formidable les croisières tout de même!
Alors (je fais ça vite) dimanche dernier, j'ai fait, dans l'ordre:
- du pouce
- du bateau
- de l'autobus
- du pouce
Jusque là, rien de particulier, l'histoire suit son cours. Bon, le pouce... ça rappelle un peu le p'tit Poucet. Et qu'est-ce qu'il y avait de formidable dans le p'tit Poucet? Eh oui, les bottes de Sept Lieues! Pourquoi elles étaient si formidables les bottes de Sept Lieues? Eh bien parce que d'un pas, normalement environ trois pieds, un mètre si vous y tenez, même un gars d'un pouce, d'où le nom, faisait sept lieues (soyez certains de bien relire pour ne pas confondre les unités, c'est important les unités, surtout les distances, parlez-en à la NASA. Et pas lieux, lieues*, en passant). Ah ah (et non "à Å"), vous me voyez venir avec mes grandes bottes... eh oui, dimanche dernier, par une analogie incroyable avec ce grand conte assez "gore" finalement dans lequel un ogre (gore, ogre... hasard?) mange tous ses enfants pensant bien faire et manger ceux d'un autre, j'ai fait du pouce sept fois, eu sept lifts et parcouru de nombreuses lieues (un nombre plus précis viendra, un multiple de sept serait idéal, lorsque j'aurai accès au net - vous voyez que j'essaie d'abréger, je ne dis même plus "internet", mais "net" pour faire plus court. C'est aussi plus cool, on en conviendra.) Avoir eu les lifts en même temps et on aurait pu avoir une analogie avec le conte du tailleur qui en avait tué sept d'un coup (des mouches, et non des géants comme tout monde croyait à tort... et puis vous vous ferez lire l'histoire avant de vous coucher si vous ne vous en rappelez pas), mais vous savez bien que c'est impossible, sept lifts d'un coup, sans ubiquité. mais ne me partez là-dessus, j'essaie de faire vite, pendant l'escale.
Sept lifts, tous inespérés, surtout le dernier... Bon, le bateau repart. Dommage, j'aurais bien voulu vous les raconter ces sept lifts.
La croisière s'amuse !Va te laver dans les jacuzzis, parait qu'il y en a deux su' le boat...
C'est-ti pas un bateau de beau bateau ça:
http://www.hurtigruten.com/Norway/Fleet/Hurtigrutens-fleet-/MS-Nordnorge/
Ouf, pas facile les insolations! Si vous saviez tous les jeux de mots qui me passent par la tête en marchant, c'est pas croyable. Ça doit être le trop plein de clarté qui sort à coups d'illuminations douteuses. Juste avec Lapon et Lapone, on peut marcher longtemps.
Tiens, je vais vous laisser bosser un peu (comme une espèce de baleine protégée ici...). Celui ou celle qui me trouve le moins douteux jeu de mot avec Lapon, je lui paie un billet pour aller voir les baleines de Minke au biodôme. Mettez votre temps sur Admin, vous avez la semaine. Ça risque de coûter cher au TechnoCentre... Rien de trop scabreux par contre, ou de discriminatoire, sauf si c'est vraiment drôle.
Envoyé par Lapone et express;)
SOMMAIRE EXÉCUTIF
1- Ascension de ce qui reste du Hermanndalstinden;
2- Descension côté ouest, du mauvais côté d'un petit fjord;
3- Discussion de logistique avec une aborigène locale-locale, comme on dit dans l'industrie, et son chien, un grand Danois brun et gentil;
4- Marche à rebours tout en sacrant en norvégien, pas exactement sur mes pas, mais encore dans l'høskty de bouette, pour m'apprêter à faire le tour du fjord;
5- Quelques minutes plus tard, rencontre miraculeuse et discussion de transport marin avec un aborigène moins local mais en vacances, et sa blonde, une grande Blonde avec des chaussons noirs (en néoprène, bien évidemment);
6- Traversée du fjord avec le kayak de la Blonde, packsac au dos, mais jupette à la taille. Facteur de sécurité = ø (ici, et ici seulement, se prononce "zéro pis une barre", comme on dit dans le domaine), si ce n'est que son chum me suit pour i) pas que je verse dans l'eau à 4°, ii) ramener le kayak à sa blonde, iii) pas que je me sauve avec le dit kayak. Si vous avez coché i et ii, vous êtes bons, payez-vous 1 bonne bière froide (3 si vous êtes pas en Norvège, c'est le même prix). Si vous avez pensé 2 secondes que j'aurais pu me sauver en kayak avec un packsac sur le dos qui risque de me faire verser à chaque coup de pagaie, vous êtes vraiment nul en kayak. Payez-vous un cours au pc;
7- Marche de 2h, de Vinstad à la plage de Bunes, histoire de finir la journée sur les genoux;
8- Montage de tente dans un autre endroit mythique et fabuleux;
9- Dodo comme en plein jour, le soleil dans 'face et l'Atlantique plein les oreilles.
CHAPITRE UN
Debout à 7h04 (aux aguets, somnolant depuis 4h, enfin une baywindow d'opportunité dans un plafond pas beaucoup plus haut que le plancher de ma tente).
Début de l'ascension vers 7h52 (le temps de me préparer un bon déjeuner nutritif constitué d'une barre d'énergie pure faites par elles et pour elles, mais assez fort pour lui, les connaisseurs salivent déjà, eh oui, une bonne Luna Bar au citron);
De 9h à 10h30, au sommet à virer en rond, ébaubi comme un Indien en Inde devant un touriste en autobus, en fixant au loin et au proche les beautés de l'univers, la mer des deux bords, les pics qui sortent des nuages, les nuages qui lèvent à pas feutrés, le ciel, le bleu, les autres couleurs, les choses. Aussi fait quelques beaux moments vidéos.
De 11h33 à environ midi, à la tente pour faire les p'tits (expression encore plus étrange). Dans la descente, j'ai croisé Anne-Katerine et Noodle, tel que mentionné l'autre jour. (D'ailleurs, à bien y repenser, c'est plutôt 5'11". Ça laisse environ 9" pour le chien et 5'2" pour l'Allemande. Ça m'a tracassé beaucoup cette question, et vous aussi j'en suis sûr. Bien content que ce soit enfin réglé.)
CHAPITRE DEUX
Vers midi, re-départ pour descendre côté ouest dans le légitime but de prendre un bateau à l'endroit indiqué sur la carte pour traverser un petit fjord. Dans la descente, østæbøyre de zigonnage d'une heure pour trouver un raccourci fantôme, à descendre pis remonter une kjriÿss de paroi verticale à l'aide de cordes placées là spécialement pour fourvouvoyer le touriste et l'aider, l'aider à aller nulle part. Pas content le touriste.
Après le zigonnage et la montée de lait (ou laid, rendu là le touriste était pas beau à voir), se rendre tout en bas, au fond du petit fjord, à la station électrique, a bien dû prendre 2h, mettons. Un 2h bien pentu, mais surtout dans la kvaålÿs de bouette. À l'heure qu'il est, il serait donc 15h et il fait beau temps, dans les 20°C même.
Une marche d'une heure, toujours en milieu bien humide, jusqu'au micro-hameau où passe le bateau-taxi s'en suivit à la fois en maugréant des pieds et en jubilant des yeux. C'est beau un fjord. Et les petits sont toujours les plus cutes, à ce qu'on raconte en général.
CHAPITRE TROIS
voir le sommaire exécutif, tout a été écrit là-dessus, en rajouter serait comme en beurrer épais dans la poêle et, de toute façon, ma batterie de iphone n'en peut plus de ce pitonnage incessant.
CHAPITRE QUATRE
voir Chapitre Trois
CHAPITRES CINQ, SIX, SEPT, HUIT et NEUF
voir Chapitre Quatre ou Trois, ça revient presque au même après tout.